COMETE

Après l’opération « Dynamo », à Dunkerque, bon nombre de militaires britanniques n’ont pu rembarquer et demeurent cachés en Belgique. Beaucoup de jeunes Belges désirent rejoindre l’Angleterre. En août 1941, Andrée De Jongh (dite « Dédée ») et Arnold Deppé initient une filière d’évasion jusque San Sebastian, en Espagne juste au-delà des Pyrénées.

Mais dans l’Espagne franquiste, les évadés tombent entre les mains de la Guardia Civil qui les expédie en prison ou dans le camp de Miranda de Ebro. Lors de son second voyage, Dédée seule se rend à Bilbao chez le Consul de Grande-Bretagne où elle parvient à convaincre le représentant des Services Secrets britanniques (MI.9) de prendre en charge les aviateurs alliés évadés. Dès lors, la Ligne est lancée en août 1941 et ne s’arrêtera de fonctionner qu’à la libération, malgré de nombreuses arrestations.

La Ligne Comète aura sauvé en tout environ 800 aviateurs alliés et personnalités importantes. Mais plus de 200 membres de la Ligne paieront de leur vie cette aide apportée aux aviateurs alliés et un nombre élevé d’entre eux connaîtra l’horreur des prisons et camps de concentration nazis.

Après la Seconde Guerre mondiale, les vétérans « Comète » forment l’ « Amicale Comète » qui subsistera jusqu’en 2001. La relève sera assurée par l’Association dite « Comète Kinship Belgium » et un peu plus tard « Ligne Comète Line – Remembrance » qui, depuis novembre 2005, maintient vivant le souvenir de la Ligne en réunissant chaque année pour un week-end les descendants et amis de ses membres et des aviateurs aidés jadis aidés par elle. « Kinship » est inspiré du mot anglais « kin ». Il signifie la famille, les proches et représente bien l’esprit convivial « Comète ». La mémoire du réseau est entretenue par les archives rassemblées et classées, le site web, le week-end annuel d’hommage international, l’inauguration en 2008 d’une plaque dédiée aux membres Comète, etc.